26 février 2010

La faute à pas de chance (4)

Il faut savoir que depuis le collège, les blessures en tout genres ça me connais bien même très bien, en particulier ma cheville gauche. Alors pour continuer et finir pour le moment sur cette petite série de malchance voici une autre anecdote.

Pour vous situez, ça se passe en 2003, l'été 2003, l'année de la canicule, déjà que c'était chaud en étant en pleine capacité de mes mouvements, mais alors handicapée je vous dis pas.
A l'époque je vivais chez mon père, un appartement dans une résidence au 6ème étage avec ascenseur. Vers le 10 juillet 2003, il y a une affichette vers l'ascenseur qui annonce que celui-ci sera indisponible pour cause de maintenance. Bon OK ça va faire les jambes et le cardio par la même occasion et puis ça tombe bien j'ai des kilos à perdre. Le 1er matin où l'ascenseur est arrêté, par habitude en partant travailler je monte les quelques marches pour accéder à l'ascenseur, tout à coup, éclair de génie dans ma p'tite tête de piaf "ha mais non, c'est vrai, il ne fonctionne plus", hop demi-tour pour redescendre à pied et là patatras, en 2 secondes je me retrouve affalée dans les escaliers avec la même douleur vive à la cheville gauche, je suis toute seule, personne pour m'aider et là j'ai envie de pleurer, bon ben j'aurai pas était loin du coup. Et connaissant très bien mon corps je sais que je vais finir aux urgences. J'attends quelques instants avant de me relever, comme c'est encore chaud, je vais quand même au boulot, au moins là-bas il y aura du monde pour m'aider, arrivée au taff ma cheville a bien enflée. Mes collègues sont un peu desespérés de mon cas et du coup il y en a un qui prend pitié de moi et qui m'emmène aux urgences. Arrivée là-bas, il me dit de le rappeler quand c'est fini pour qu'il vienne me récupérer. J'y suis bien restée 3h et le verdict tombe, une belle entorse. Le médecin me prescrit une orthèse, des béquilles et interdiction de poser le pied par terre pendant 5 jours. Bon d'accord, j'attends qu'il me prête tout ça et ben non il me laisse repartir comme je suis venu, c'est à dire à cloche pied car il faut que j'aille à la pharmacie pour me procurer tout ça. Quand j'étais plus jeune, je me souviens qu'ils mettaient de l'élastoplaste et qu'ils prêtaient des béquilles que l'on rendait après une visite pour voir si tout allez bien et ben maintenant il faut se débrouiller seule. Je rappelle donc mon collègue qui vient me chercher et me ramène au boulot, entre temps j'ai prévenu mon père pour qu'il vienne me chercher. Direction la pharmacie, où je dois acheter l'orthèse et en plus c'est pas remboursé et heureusement un collègue avait des béquilles qu'il m'a prêtait. Et me voilà donc avec le pied en l'air pendant 5 jours. Comme j'avais le droit de sortir, je me suis tapée les 6 étages en béquilles un bon nombre de fois, il y a même une fois où un voisin a voulu m'aider en me supportant, sympa quand même, je vous assure qu'avant de partir je réfléchissais bien pour être sûre de n'avoir rien oubliée. A part une fois où avec des amis nous avions prévus d'aller chez une autre amie tout le week-end pour son anniversaire. Mon meilleur ami descend avec moi et porte mon sac. Le pauvre a eu la mauvaise idée de me demander si je n'avais rien oubliée en arrivant en bas. Mal lui en a pris, j'avais effectivement oubliée quelque chose d'important en plus. Il a sorti un bon vieux "merdeeeeeeee" bien gras et il est gentiment remonté me le chercher.
Au bout des 5 jours de galère, franchement entre les 6 étages sans ascenseur et la chaleur épouvantable de cet été là c'était l'horreur, j'avais hâte de pouvoir reposer mon pied par terre. Ce qui fut possible au bout des 5 jours, au même moment où l'ascenseur était à nouveau en fonction, c'est ballot. Je me suis demandée s'il n'y avait pas quelqu'un là-haut ou en bas qui s'est dit "toi tu vas en baver pendant 5 jours", merci c'était réussi.

Même si entre temps j'ai eu d'autres bobos, cela va faire presque 5 ans que je n'ai rien eu à la cheville gauche, je croise les doigts pour que ça continue sur cette lancée.

10 février 2010

La faute à pas de chance (3)

Un jour pas fait comme un autre, je ne sais pas ce qui m'a pris, j'ai décidé de faire le ménage. Petite aparté, je déteste faire le ménage, j'aimerai être péter de thune rien que pour avoir une femme ou un homme (pas de discrimination) de ménage, bon ok mon appart fait 50 m² environ mais ça me saoule grave, fin de l'aparté. Donc comme je n'avais rien à faire à ce moment là, me voilà à faire les poussières et comme je suis allergique et ben j'éternue Grrrr, je continue avec l'aspirateur dans toutes les pièces soit 5 et puis pour finir je finis par laver le sol. Les W-C c'est ok, la salle de bain c'est ok, la cuisine c'est ok, je poursuis par l'entrée et là c'est pas ok. Il y a une tâche récalcitrante à ma serpillère pleine de javel et à mes p'tits bras costauds qui font des vas et viens avec le manche à balai au bout duquel il y a la dite serpillère. Je m'agace vraiment c'est quand même pas une tâche qui va m'emmerder, ben si et là sous l'effet de ma puissance musculaire, le manche à balai se plie en 2, j'hallucine ce n'est qu'un manche en alu mais quand même, puisque la suite du lavage semble compris, je décide de le casser une fois pour toute et le jeter, c'était sans compter sur ma maladresse, j'ai omis d'enlever ma main droite et en l'occurrence mon annulaire du manche à l'endroit où il était plié et que j'ai voulu plié dans l'autre sens pour le casser, vous suivez toujours ? Et donc comme d'habitude une vive douleur m'a envahit, Aïeeeeeeeeeeeeeeeeee, j'ai aperçu mon annulaire coincé dans le manche en alu bien coupant et puis j'y suis pas aller de main morte, et qu'un bout de chair pendait et que ça saignait forcément, j'ai tout laissé tomber, dans ma tête il y avait des "quelle conne, c'est pas possible, qu'est-ce que je vais faire, Rrrrrrrrr, Aïeeeeeee, Pffffffffff ..." puis je me suis dirigée vers l'évier de la cuisine avec des "Oh putain, Oh putain". Vite je mets mon doigt sous l'eau pour atténuer la douleur et tenter de calmer l'hémorragie, je vous avouerai que je me suis presque sentie mal, j'ai attrapé une chaise, me suis assise et j'ai laissée ma main sous l'eau pendant 15 minutes environ, j'avais des suées, je me mettais de l'eau sur le visage aussi, franchement j'étais pas bien, le temps que je reprenne mes esprits et j'ai pris un torchon que j'ai serrée comme une dingue pour arrêter le saignement. Et dans ces moments là quand vous êtes seule, pas lavée, en mode cra-cra qu'est-ce que vous faites ? Et bien moi ça a été, "Allo maman, j'me suis ouvert le doigt, ça pisse le sang, j'me sens pas bien, au secoursssssss" voilà comment faire flipper quelqu'un sans le vouloir. Ni une ni deux ma mère, qui n'habite pas loin, arrive avec son mari, qui n'est pas mon père mais mon beau-père, c'est pour ça que je dis son mari et pas mon père, c'était juste pour vous situez la sphère familiale. Bref ils arrivent, regardent mon doigt et quand même ils trouvent que je me suis pas loupée. Comme je n'ai rien pour désinfectée à part de l'alcool à 70° et bien mon beau-père en mets sur un kleenex et m'enroule le doigt avec, une nouvelle fois vive douleur et pis ça brûle cette connerie. Bon déjà ça saigne plus, donc on fait un bandage avec les moyens du bord afin que mes chairs se "recollent".
Le lendemain c'est quand même pas super jolie tout ça, donc pour changer direction la pharmacie et là la phramacienne m'a dit que j'aurai pu aller aux urgences la veille, mais bon pour une coupure j'avais pas envie de passer 3 heures à attendre pour ça lui ai-je dis, elle m'a répondu que c'était quand même de la belle coupure, elle m'a donné enfin vendu de quoi bien nettoyer et désinfecter cette vilaine plaie et puis des petits straps pour recoller les chairs, en me disant que comme c'était bien sec maintenant c'était pas sûr que ça fonctionne. Par ailleurs elle m'a également dit que l'alcool ne sert strictement à rien, merci beau-papa. Pour information quand elle m'a demandé comment c'était arrivé, elle m'a regardé comme si je venais de mars. C'est sûr c'est pas banal de s'ouvrir le doigt avec un manche à balai.

Du coup j'ai été en racheté un de manche et là je l'ai pris en bois, s'il casse c'est que j'ai une force insoupçonnée jusqu'à maintenat et peut-être que je pourrai tenter ma chance à Incroybale talent :-)

2 février 2010

La faute à pas de chance (2)

Avec l'association de mon boulot, un voyage était organisé dans l'arrière pays niçois pour faire de la randonnée et du rafting. Cool une semaine de vacances avec des collègues/amis super sympa. Le 1er jour déjà avec ma copine nous nous préparons et comme il faisait beau T-shirt noir et short avec un p'tit gilet quand même. Nous retrouvons le reste du groupe qui nous fait remarquer qu'avec nos t-shirts noirs nous allons attirer le soleil et avoir trop chaud, ok nous nous changeons et j'opte pour un t-shirt blanc micro-aéré pour laisser passer la transpiration. Nous voilà partis, au bout d'1 heure de marche dans la montagne, il commence à faire frisquet et le gilet n'est pas de trop, la pause déjeuner arrive et le ciel commence à s'assombrir. Nous reprenons notre itinéraire et là un orage éclate et la pluie nous tombe dessus à grosses gouttes. Nous rigolons de la situation car peu on prévus un habit pour se protéger de la pluie et nous rigolons encore plus de nous car je vous rappelle que nous avons changés de t-shirts pour ne pas avoir trop chaud, ben là c'est sûr qu'avec le mien micro-aéré je suis au top. Fin de la rando. nous sommes tous trempés de la tête aux pieds.
2è jour, là c'est sérieux et donc nous nous équipons mieux que la veille. La randonnée commence vers 9h, nous grimpons, voyons des animaux, prenons des photos. Midi arrive nous mangeons au bord d'un lac de montagne, l'après-midi nous continuons notre parcours avec notre guide, tout se passe à merveille, nous prenons la direction du retour. Dernière halte au bord d'un cours d'eau avant de repartir en direction du bus. Le guide nous dit que nous avons dépassés le chemin que nous avions pris à l'aller et nous propose ou de faire demi tour ou de prendre un raccourci c'est un peu plus pentu mais plus rapide, allez banco va pour le raccourci. Il doit rester une centaine de mètres, nous voyons même au loin l'endroit où le bus nous attends, nous gambadons dans le sentier telle Mary, Laura et Carrie INGALLS et c'est là que le "drame" survient, perso. j'ai opté pour le rôle de Carrie qui se gaufre lamentablement dans les herbes. Je me suis écroulée et à ce moment j'ai su que ça allait être très difficile de continuer, en fait une vive douleur à la cheville gauche m'a envahit, comme c'était encore chaud, j'ai réussi à faire les derniers mètres pour rejoindre le bus. Après une courte pause dans un bar, ma cheville s'est mise à enflée, les patrons m'ont donnés un sac rempli de glace et nous sommes rentrés au chalet. Direction la pharmacie du village et pommade, bandage et béquilles. Franchement 100 mètres à peine avant l'arrivée, j'avais franchement les boules, surtout que 2 jours après il y avait le rafting et que je voulais absolument en faire.

Finalement la fin du séjour s'est bien déroulée, tout le monde était aux petits soins et même si c'était pas prudent j'ai quand même fait la descente en canoé-raft.

La suite des aventures avec une coupure.